Patrik De Paep

Ici, la toiture de l’habitation bénéficiait d’une orientation sud-ouest (53,5°) et d’une inclinaison intéressante (45°), qui plus est sans problème d’ombrage par un immeuble voisin ou à cause d‘arbres. Une installation solaire était donc parfaitement envisageable.

Investissement : le chauffe-eau solaire est-il une option rentable ?

L’ancien chauffe-eau de cette villa de Zele (Flandre Orientale) présentait un problème et devait être remplacé. Mais que faire ? Le remplacer par un modèle équivalent ou opter pour un chauffe-eau solaire ? La simulation économique des deux scénarios réalisée par l’installateur a convaincu les propriétaires d’adopter le chauffe-eau solaire.

Sans l’intervention de l’installateur, les propriétaires n’auraient pas envisagé d’investir dans une installation solaire pour la production de leur eau chaude sanitaire.

Le local de chauffe était toujours très chaud. L’installateur Patrik De Paep a immédiatement réalisé que le chauffe-eau existant consommait énormément car son isolation était endommagée, ce qui l’obligeait à se remettre en route plusieurs fois par heure pour maintenir la température voulue.

J’ai remis une offre pour le remplacement du chauffe-eau, mais en attirant l’attention sur le fait qu’un chauffe-eau de classe C correspondait à une perte d’énergie constante de 69 W, soit l’équivalent d’une lampe de 70 W allumée en permanence.

- Patrik De Paep, installateur et responsable de De Paep Services

Vu le cas de figure, l’installateur a souligné le potentiel du chauffe-eau solaire et a donc réalisé une simulation financière des deux scénarios de remplacement. Les clients ont ensuite pris le temps de la réflexion avant de se prononcer.

Le toit idéal

Il est relativement rare qu’une toiture remplisse tous les critères idéaux pour accueillir des panneaux solaires. La technologie actuelle permet néanmoins d’obtenir de très bons rendements même si tous les critères ne sont pas parfaits.

Ici, la toiture de l’habitation bénéficiait d’une orientation sud-ouest (53,5°) et d’une inclinaison intéressante (45°), qui plus est sans problème d’ombrage par un immeuble voisin ou à cause d‘arbres. Une installation solaire était donc parfaitement envisageable.

- Patrik De Paep, installateur et responsable de De Paep Services

Afin de déterminer le nombre de panneaux solaires, le type de chauffe-eau et la taille du vase d’expansion nécessaires, l’installateur a procédé à une analyse approfondie des besoins du couple de pensionnés.

Vu leur situation familiale, les besoins énergétiques n’étaient pas amenés à évoluer considérablement au cours des 10 prochaines années.

Une hausse subite de la consommation ne ferait d’ailleurs que réduire la durée du retour sur investissement. La base actuelle de 40 litres par jour par personne à 60°C était donc relativement fiable pour les calculs des simulations.

Combien de panneaux ?

« Selon mes calculs, leur besoin se chiffrait à 1.700 kWh/an. Ce calcul part du principe qu’en période hivernale la chaudière ne prend le relais qu’à partir de 17h afin de tirer le meilleur de l’installation solaire. En période estivale, je vise une autonomie d’environ 7 mois. De manière classique, les gens se basent souvent sur une période de 4 mois, de juin à septembre, mais tant chez moi que chez mes clients, j’observe qu’il est parfaitement possible de couvrir 7 mois de production par an grâce aux apports solaires. Je me base sur une couverture solaire de maximum 70% des besoins annuels en eau chaude sanitaire, soit ici 1.190 kWh par an », explique l’installateur Patrik De Paep.

Avec des capteurs plans d’un rendement de 56%, il est donc nécessaire de capter 2.125 kWh par an d’énergie solaire. Tenant compte de l’ensoleillement et des facteurs de correction selon l’inclinaison et l’orientation des panneaux, Patrik De Paep a calculé qu’il devait installer 4,7 m² de collecteurs et un chauffe-eau de 291 L.

Investissement rentable

Le coût global se chiffre à 4705 €. Si l’on décompte les primes flamandes de 2378 €, on arrive à un investissement net de 2327 €, soit un montant très proche d’un chauffe-eau classique. Sur base d’un coût de l’électricité à 0,2 €/kWh (base conservatrice) et d’une durée de vie de l’installation de 25 ans, l’installateur a établi que le temps de retour sur investissement de l’installation du chauffe-eau solaire était de 5,3 ans et que les propriétaires réaliseraient une économie annuelle de 440 € !

Inutile de remplacer la chaudière

Bien que la chaudière de l’habitation date de 1993, elle est en parfait état et affiche encore un rendement chaudière de 89% et un rendement de combustion de 94%, grâce notamment au remplacement récent du brûleur. Un remplacement de la chaudière n’avait donc aucun intérêt sur le plan financier.

« Sur ce plan, le meilleur conseil que je puisse donner est de veiller à utiliser un modèle de brûleur prescrit par le fabricant de la chaudière. Tous les brûleurs ne conviennent en effet pas à toutes les chaudières et une mauvaise adéquation se traduit souvent par la production de bruit, la formation excessive de suie et un rendement inférieur. »

Malgré le retour financier intéressant, nous avions longtemps hésité à franchir le pas du solaire pour des raisons esthétiques. Je suis convaincu que nous avons fait le bon choix. C’est très rassurant de pouvoir compter sur un installateur tel que Patrik qui prend le temps de tout expliquer dans les détails.

- André Baeyens, propriétaire