Geert De Decker

"Pour moi, les conclusions sont claires: le B20 (20% d'EMAG et 80% de mazout) peut être utilisé sans problème dans notre installation de chauffage existante, sans modifier les paramètres de la chaudière. C'est vraiment un prouit 'drop-in'."

Testé pour vous : se chauffer durablement avec son installation au mazout

Objectifs climatiques, énergie verte et durabilité. Ces mots font désormais partie du quotidien. Mais nous avons de bonnes nouvelles pour les utilisateurs de mazout qui souhaitent se chauffer durablement. Tous les tests de terrain démontrent que des installations de chauffage au mazout existantes peuvent facilement être utilisées avec un combustible liquide pauvre en carbone. Comme ce test dans le showroom de Geert De Decker, de la société Forceville à Boom, avec un mélange de 20 % d’EMAG et de 80 % de mazout.

Moins d’émissions de gaz à effet de serre

Le Green Deal, le plan d’action climatique sur 5 ans de la Commission européenne, a pour objectif de réduire de 55 % les émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2030. Il nous faut donc repenser nos énergies pour nous chauffer durablement. S’il n’est pas encore obligatoire d’intégrer une part de renouvelable dans un combustible tel que le mazout, Informazout a toutefois pris les devants et testé un mélange B20 composé de 80 % de mazout et de 20 % d’EMAG, un biocombustible végétal, dans une installation de chauffage existante. En effet, selon la matière première utilisée et la proportion du mélange, l’EMAG permet de réduire les émissions de CO2 de 60 à 90% par rapport au mazout classique.

Qu’est-ce que l’EMAG ?

L’EMAG, acronyme d’ester méthylique d’acide gras, est un biocombustible durable. Il est obtenu à partir de matières animales et végétales impropres à la consommation, des déchets qui connaissent ainsi une seconde vie. Il n’émet pas plus de CO2 pendant la combustion qu’il n’en absorbe pendant la production. Disponible en grande quantité, l’EMAG est déjà utilisé dans le biodiesel dans le secteur des transports. L’étape suivante consiste à l’utiliser pour chauffer durablement nos habitations.

Il est possible d'augmenter progressivement la proportion de combustible liquide pauvre en carbone pour arriver à terme à un chauffage avec un combustible exclusivement renouvelable.

Testé… et approuvé

En décembre 2019, Geert De Decker, de la société Forceville – distributeur de mazout et installateur de chauffage – située à Boom, s’est porté candidat pour tester un mélange de mazout et d’EMAG dans la chaudière Weishaupt de son showroom. « Nous avons testé pendant plus d’un an un mélange B20 », explique-t-il. « Ceci correspond à une proportion de 20 % d’EMAG et de 80 % de mazout. Le mélange a servi à chauffer notre showroom et nos bureaux et… nous n’avons remarqué aucune différence par rapport au mazout traditionnel. Le résultat est donc assurément positif. Pour les techniciens également. Leur rapport est clair : la chaudière fonctionne sans problème et en toute sécurité. Le B20 peut donc être utilisé sans problème dans notre installation de chauffage, sans modification des paramètres de la chaudière. »

Nos voisins sont du même avis

Plus de 100 autres tests effectués par nos voisins européens démontrent que les installations au mazout fonctionnent parfaitement et efficacement avec une proportion variable de combustible liquide renouvelable. EHI, l’association des fabricants de systèmes de chauffage, et Eurofuel, l’association européenne du secteur du chauffage, ont en effet joint leurs forces pour encadrer des tests de terrain à travers l’Europe. Les fabricants se chargent de l’entretien des appareils et accessoires utilisés lors des tests de terrain alors que les membres d’Eurofuel assument la livraison des nouveaux combustibles. Nous devrions ainsi aboutir à des conclusions fiables et communes pour l’ensemble de l’Union Européenne.

Découvrez ici le témoignage de Jeroen Van Der Kelen qui a testé pendant un an un mélange de 20% de HVO dans sa chaudière et est ravi du résultat.