Nombreux sont les économistes qui l’ont compris : la révolution verte doit absolument passer par une solution de stockage de l’énergie. Relever un tel défi est devenu indispensable de nos jours. Contrairement aux centrales nucléaires capables de tourner jour et nuit, les panneaux solaires ne sont plus utilisables dès la nuit tombée ou produisent trop d’énergie les jours de grand ensoleillement. Afin de pallier ces manques et excédents énergétiques, il est impératif de parvenir à stocker l’énergie verte. Retrouvez l’analyse de plusieurs solutions dans cet article !

Batteries rechargeables : le cycle de stockage à court terme

Une première solution serait d’utiliser des batteries rechargeables. Vous comprenez dès lors mieux pourquoi le prix Nobel de chimie 2019 a été décerné aux développeurs de la batterie lithium-ion, une batterie à la durée de vie prolongée et aux applications diverses, pouvant aller de l’approvisionnement électrique d’une maison ou de bureaux au chargement d’une voiture électrique.

Si les batteries semblent faire indiscutablement partie de notre avenir durable et servir de source constante d’énergie renouvelable, plusieurs voix s’élèvent contre ces accumulateurs énergétiques, car il est impossible de stocker l’énergie à grande échelle sous cette forme. En outre, les batteries se prêtent au mieux pour des cycles de stockage de courte durée où l’énergie y est accumulée pendant la journée via les panneaux solaires pour être utilisée le soir même. Elles ne sont en revanche pas capables de fournir de l’électricité sur de plus longues périodes, par exemple en hiver avec l’excédent d’énergie stocké en été par votre pompe à chaleur.

De l’« électricité liquide » avec les combustibles pauvres en carbone

Contrairement aux batteries rechargeables, les combustibles pauvres en carbone sont parfaitement capables de stocker longtemps l’énergie verte sans perdre de leur efficacité. D’ailleurs, Tim Böltken, l’un des trois fondateurs de l’entreprise allemande INERATEC, explique que de l’énergie verte bon marché et du CO2 sont les deux seuls éléments nécessaires à la production de combustibles power-to-liquid ou e-fuels, qui dégagent d’ailleurs une forte odeur de grappa, mais avec les propriétés du mazout.[1] INERATEC est une start-up qui a obtenu en 2019 deux prestigieuses récompenses en matière d’innovation et qui parvient à produire des combustibles à 0,7 € du litre (en fonction du prix de l’énergie verte). Une véritable prouesse puisque ce prix se rapproche de très près des tarifs du diesel et du mazout, à savoir 0,5 € du litre. Pour en savoir plus sur ces e-fuels, jetez un œil à cette vidéo.

Le système entièrement automatisé de INERATEC produit en trois étapes un combustible utilisable et puise le dioxyde de carbone nécessaire à sa fabrication dans l’industrie du ciment. L’entreprise allemande a également conçu une installation capable de tirer le CO2 directement dans l’atmosphère, mais ce processus est encore trop coûteux pour être développé à grande échelle.

L’énergie de demain : le mix énergétique avec votre citerne à mazout

Pour résoudre les problèmes climatiques que nous connaissons, notre approvisionnement énergétique devra de plus en plus se faire sous forme électrique et renouvelable. Toutefois, les infrastructures électriques actuelles ne nous permettent pas encore de nous chauffer de façon 100 % électrique. C’est pourquoi il nous faut améliorer notre efficacité énergétique, réduire notre consommation et opter davantage pour des alternatives comme les combustibles pauvres en carbone. Dans certains cas, les combustibles liquides resteront encore longtemps nécessaires. C’est ici que les variantes de solutions synthétiques peuvent jouer un rôle capital dans la transition énergétique. Ces nouveaux combustibles conviennent parfaitement pour le chauffage des habitations, puisqu’ils ne nécessitent pas d’importantes modifications du système existant. Il va directement dans la citerne à mazout. À l’instar du mazout actuel, ils garantissent également une certaine forme d’autonomie et sont faciles à transporter. Vous l’aurez donc compris, les combustibles liquides promettent un avenir énergétique radieux !

[1] Source : Gazet van Antwerpen, 23 novembre 2019.

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