Adapter son installation

Optimiser son installation de chauffage

Depuis l’entrée en vigueur de la directive européenne ErP, l’efficacité énergétique saisonnière pour le chauffage des locaux ne doit pas passer sous la barre des 86% pour les nouvelles chaudières au mazout. L’efficacité énergétique est le rapport entre la performance d’un appareil et l’énergie qu’il consomme.

L’efficacité énergétique saisonnière exprime, quant à elle, le rapport entre la demande de chauffage des locaux pour une saison donnée (couverte par un dispositif de chauffage) et la consommation d’énergie nécessaire pour satisfaire cette demande.

Les chaudières neuves sont dotées d’une étiquette énergétique européenne B ou A (obligatoire depuis 2015). Les chaudières au label A sont jusqu’à 30 % plus économes que les anciens modèles ; comprenez qu’elles vous permettent d’économiser 30 % sur votre facture d’énergie.

À chaque génération d’installations correspondent des mesures et interventions spécifiques en vue de leur optimisation. Vous voulez savoir comment exploiter au mieux votre dispositif de chauffage ?

Installer une nouvelle chaudière

Si votre chaudière n’est plus de première jeunesse (c’est-à-dire, si elle a plus de vingt ans) et/ou si elle consomme beaucoup, mieux vaut la remplacer.

Remplacer une vieille chaudière au mazout vous permet de réaliser d’importantes économies, tant financières qu’énergétiques.

Vous avez tranché et décidé de partir en quête d’une nouvelle chaudière ? Dans ce cas, optez avant tout pour une installation adaptée aux besoins thermiques de votre logement. Sachant que votre nouvelle chaudière n’aura sans doute pas la même puissance que l’ancienne, nous vous conseillons de bien vous renseigner auprès de votre chauffagiste. Une chaudière à puissance supérieure requiert davantage d’énergie pour générer de la chaleur. Or, si vos besoins thermiques sont limités, votre chaudière sera surdimensionnée – c’est-à-dire que vous consommerez plus d’énergie que nécessaire.

La chaudière au mazout à haut rendement la plus économe en énergie est la chaudière à condensation (étiquette énergétique A). Avec un rendement utile jusqu’à 98 %, une telle installation convertit pratiquement toute l’énergie du combustible en chaleur.

Soucieux de connaître la meilleure solution pour remplacer une chaudière au mazout classique, nous avons mené une étude. Résultat : la chaudière à condensation au mazout (dont le coût global annuel* s’élève à 3 402 €) offre le plus grand avantage financier. Ceci dit, l’option la plus durable consiste à combiner cette chaudière à condensation avec un chauffe-eau solaire. Il est donc temps de jeter un coup d’œil aux énergies renouvelables !

Combiner avec les énergies renouvelables

Le mazout n’a pas encore dit son dernier mot. En effet, les systèmes de chauffage modernes qui utilisent ce combustible ne s’avèrent pas seulement efficaces et performants, mais ils se combinent aussi à merveille avec une source d’énergie renouvelable.

En combinant votre chaudière au mazout avec une énergie renouvelable, produite par une pompe à chaleur ou un chauffe-eau solaire, vous profitez de la chaleur gratuite de Mère Nature. Un dispositif de chauffage hybride qui associe chaudière au mazout et pompe à chaleur constitue la solution idéale pour les habitations existantes munies de radiateurs. La pompe à chaleur fonctionne lorsqu’il ne fait pas trop chaud, la chaudière prend le relais quand le mercure est au plus bas.

Le chauffe-eau solaire, quant à lui, est surtout utilisé pour la production d’eau chaude sanitaire. Mais il existe aussi des modèles qui préchauffent l’eau de la chaudière. Résultat : votre chaudière consomme moins d’énergie pour chauffer l’eau des radiateurs et vous réalisez des économies.

Bien régler votre installation de chauffage

Vous souhaitez garantir l’efficacité de votre chauffage ? En plus d’acheter une bonne installation, il importe de régler correctement votre chaudière. La plupart des chaudières récentes basculent automatiquement en mode été ou hiver et sont régulées en température « glissante » : cela signifie qu’elles décident, en toute autonomie, de la bonne température de départ de l’eau pour chauffer votre logement à la température souhaitée. Si vous possédez un ancien modèle, assurez-vous que le mode enclenché soit bien adapté à la saison et que la température de départ ne soit pas trop élevée.

Il va de soi qu’il ne suffit pas de bien régler votre chaudière. Les instruments de régulation et le système de chauffage doivent être parfaitement coordonnés. Installez, par exemple, un thermostat d’ambiance programmable pour commander le brûleur de la chaudière. Ainsi, vous évitez que la chaudière ne fonctionne en l’absence d’une demande de chaleur. Si vous êtes branché nouvelles technologies, vous pouvez également envisager un thermostat intelligent.

Par ailleurs, il existe aussi des vannes thermostatiques à installer sur vos radiateurs, en complément du thermostat d’ambiance. Au moyen d’un détecteur, ces vannes règlent la température idéale dans chaque pièce séparément. Pratique, car il est inutile que votre chambre à coucher soit aussi chaude que votre salle de bains. Enfin, vous pouvez aussi fixer une sonde externe à un mur extérieur orienté nord. Cet appareil mesure la température extérieure de manière continue et envoie ces données à la chaudière, qui adapte automatiquement sa température à la météo. Notez que cette régulation climatique est intégrée d’office aux nouvelles chaudières.

Demandez à votre chauffagiste quel thermostat convient le mieux à votre chaudière. Il vous proposera un modèle compatible avec la régulation de votre installation.